contrebande littéraire et culturelle à la belle epoque
maud gonne
Vision méconnue des relations interculturelles en Belgique à la Belle Époque. Romancier bien connu du panthéon littéraire belge, Georges Eekhoud (1854-1927) ne s’est pas limité aux pratiques d'auteur prestigieuses et à la langue française. Son « hard labour » quotidien – comme il le qualifiait lui-même – de chroniqueur bilingue et de feuilletoniste anonyme franchissait continuellement les frontières linguistiques et nationales. Tantôt douanier, tantôt contrebandier, il a colporté, adapté et manipulé des discours patriotiques en français et en néerlandais entre Anvers, Paris et Bruxelles. L’étude de ces activités inédites, aux confins de l’écriture et de la traduction, offre une vision méconnue des relations interculturelles en Belgique à la Belle Époque.